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La question du vieillissement précoce lié à des facteurs sociaux et ses conséquences (désafiliation sociale, précarisation, invisibilisation…) a pris une ampleur inédite en France avec l’arrivée et le cumul de crises majeures telles que la crise sanitaire de COVID-19 depuis 2020 ou encore la crise économique récemment décuplée en 2023 (sévère augmentation des prix à la consommation liée à la guerre en Ukraine depuis 2022).
Dans ce contexte critique, la Ville de Lyon a mis en place une recherche-action pilotée par sa Mission Observation et Évaluation de la Direction du Développement Territorial et permettant de se saisir pleinement de cette problématique. Intitulée « Evolution après COVid de l’Invisibilité des Précarités » (ECOVIP), conçue et conduite par Laurence Langer-Sautière (Ville de Lyon), Nicole Borie (Centre Psychanalytique de Consultations et de Traitement de Lyon) et Vincent Rialle (Université Grenoble Alpes), cette étude s’est concentrée dans un premier temps sur une population de jeunes seniors (50-64 ans), un segment de la population qui a été particulièrement touchée par ces crises. En effet, depuis la crise sanitaire, les professionnels ont vu apparaitre dans leurs files actives une nouvelle catégorie qui n’avait jamais fait de demande, ni au social ni au psy, émanant de cette population.